dans l'étreinte de la nuit à l'heure où flamboient s'ébroue une langue sombre creusant le vertige des fêlures étouffées j'écarte le voile
marcher est pierre et traces - même la pluie a son pas - comme nous l'aube trébuche sur ses racines marcher est terre demain s'avance le temps n'est le bruit du train la fugue du crépuscule griffe mes chagrins en épuisant mon chemin pulsations du rêve libèrent seuils embrasés à force de révérences et d'appels le vent n'a pas besoin la mission du passant : d'une ombre créatrice mais déjà les murs oublient ils trouvèrent l'eau une lumière d'automne aux fines chevilles un moineau se confondait en solitude ils trouvèrent l'eau
denis heudré |