Dérive (1)Des coquillages sur la nicheun Yorkshire chien de garde d'une tirelire abandonnée une laisse en cuir usée sur la balançoire les angles se répètent à l'envi sous la robe blanche aux reflets hybrides mais toujours teintés de mélancolie. Des mots larsens percutent l'instant les étincelles frôlent les cous plissés lumineux. Près des jasmins maculés le long de la cuisse on touche l'univers jusqu'au nadir dans un bruit de cuivre bien grave. Du gravier là où les cerceaux s'entassent raye le vernis brise la croute les doigts affamés fouillent la gueule béante jusqu'au cœur de la fable pour en extraire le mou et se saisir du bâton. On parle de conjuration d'une rengaine que l'on repousse loin au delà d'une longueur de bras. L'immensité n'effraye plus on la parcourt sans retenu vagabonde dans les entrailles à chercher un signe. Mais les boites les valises où brillaient encore quelques contes sont vides. Dérive (2)que je croise des fleurs en fil de fer près des plaques de plâtre un blanc cassé. Je fixe une pierre noire amer éblouissant remarquable quelque soit le plan mais rien ne se tient juste une foi en des lignes courbes et droites aux trajectoires instables frôlent ma face prêtent à s'inviter en moi souffler l'hymne du pèlerin une noire suivie d'une blanche suivie d'un silence qui campe sur cette position sans trop y croire s'accroche désespérément et puis repart un mur succède à un autre mur rien ne se tient même les stèles déclinent molles déversant nos peaux mortes sur la route le ciel se détourne le feu s'éteint flocons de cendres les corbeaux attendent. Je fixe l'obsidienne le reste n'est que mensonge. Dérive (3)
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