Poésie

J'ai le poinçon

de la passion oblitérée,

le titre de transport troué

m'obligeant à voyager...


Liquidité

Poser une ondée sur ton front
comme un baiser,
une bise tendre qui fait briller
La beauté de tes gros yeux ronds;
caresse de volupté, la douceur du chaton.

Premiers bruits clapotis du levant,
un murmure qui se fait;
la lumière d'un sourire flamboyant
ruisselée d'un soleil qui s'éveille.
la tendresse des sentiments
et nos deux corps s'entremêlent.

Vagues de douceur sur ta peau de velours,
torrents de fleurs et de merveilles ,
un océan fait d'or et d'amour,
Dans tes cheveux fins des milliers de perles,
et puis le souffle devient court,
quand l'amour étincelle.


Des hauts en bas

Les arbres regardent de haut les bûcherons.

Les bûches rondes, en bas, ne regardent pas

la hache qui cache sa lame affûtée.

A l'affût, des coups bas, le bois casse,

et de tout son haut se fracasse en bas.


Cache-poussière

Elle invente dans ses manies.

Elle range,elle plie, empile et replie

tous ses maux tous ses soucis.

De manière très précise,

avec de beaux bouquets de fleurs,

bien posés sur l'étagère avec

ordre et symétrie, elle cajole l'harmonie

pour cacher toutes ses peurs.


Aspiration

S'accrochant

placide à sa frêle

espérance,

rance fragile,

mais belle et

culminante.


Rêves

Alangui crapaütant

des ronds de fumée

Allongé essayant

de les transpercer.


Perpète

Sur l'instant, il sentit juste un

souffle, une gifle fraîche.

Mais une fois la porte refermée,

à l'écho sourd du claquement

des verrous se rajouta

l'odeur acre des murs

gorgés d'humidité et

de pourriture.


Aquarelle

Petits pinceaux et tas de crayons,

une aquarelle bleue dessinée

avec de gros nuages ronds.

A pleines plumes

jonglent et jouent des images,

peinture à l'eau, petits pinceaux

étalent les tons et tas de crayons.


Vouvoyons l'hedonisme

Louvoyons sur la vague et les rires halettants ;

nous voyons des pleurs se noyer dans les rales des étangs...

Baissons les yeux en attendant de cotoyer

les doux sarcasmes des mourrants...

Jouissons au brin de vent

qui est heureux dans tes cheuveux;

Jouons-nous des lendemains en se maintenant,

en nous lovant tendrement....

 

Selim Stamrad

 
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