Alger le 18/05/2006

Lorsque, pour l’esprit du mal, la voie est librement toute libérée, la plongée dans les labyrinthes des disparités tout comme le rejet vers les bas fonds de l’existence répondent parfaitement à ces deux forces opposées aux aspirations humaines à savoir le charlatanisme et la corruption…
L’innocente naïveté des uns associée à l’abject mercantilisme des autres érigent alors ce lit berceur autant des victimes que d’assassins que les uns appellent, ceci et que les autres qualifient, de cela…
Je dédis ces vers à ceux et à celles qui ont perdu l’espoir et qui se forgent des souvenirs pour fuir ce présent, foyer de la démagogie.
Je dédis ces vers à tous les naïfs comme je l’était de penser que telle ou telle contribution aux profits des démunis que collectent ces bien nombreuses associations arrivent bien à dans son intégralité à bon port…
Je dédis ces vers à ceux et à celles, qui ont perdu le goût de la véritable liberté du droit à l’existence et qui continuent de traîner comme moi cette impuissance qui est devenue une autre partie de moi.
Je dédis ces vers à ceux et à celles, qui ont perdu la notion du temps et qui continuent de s’accrocher au monde des promesses et surtout au monde du verbe qui continu de faire des victimes à tout âge…
Je dédis ces vers à ceux et celles qui ne cherchent plus à comprendre après avoir bien compris ce qu’il ne fallait pas comprendre et qui s’oublient devant les appels de ces semblent-ils organisation dites humanitaires…

Aération SVP
Humble au regard curieux
Je n’ai pas le droit de mentir.
J’attends, je me fais vieux,
Je n’ai pas, celui de me retenir

Trop de verbes, point de geste
Dans mon monde la peste
Ils ont retourné leur veste.

Sur les épines sans soulier
Vous avez servi de boucliers
Frères, faites-vous oublier.

Accroupies, courbées, allongées
Vous avez bravé les dangers
Sœurs, de leurs vues, dégagez.

Sous le froid, sans bol de lait
Vous avez servi pour la paix
Amis, faites-vous ignorées

Tout au si, point de SAMU
Attention aux balles perdues
Ringo, fier est dans la rue.

Frères, à vous je m’adresse
Du regard je caresse
Ce monde plein d’ivresse.

Sœurs, pour vous mes pensés
Dans la misère, balancées
Mes mots ont toujours offensé.

Amis, pour vous mes prières
Que d’ombres mis en bière
Dans le chômage une carrière.

Tout est rêve, point de droit
Bien brèves, pistes et voies
Tout s’achève, le ciel notre toit.

Point de mort, tout est perdu
Le grand tort, dénude la vertu
Point de for, tout est inconnu.

Plus de cri, que de silence
Le gris devient une constance
Soumis, le bleu en vacance.

Passé de folie, présent de honte
Dans la nuit, les anges montent
Je dis tout, je traduis
L’orage fait du bruit.

Passé de feu, présent aux tombes
Stylo vieux remplace les bombes
Je dis tout, je m’exprime
Les maux ont leurs primes.

Passé sans présent, je vieillis
Cassé par ce temps, je faiblis
Solitaire, j’attends mon heure
Sous l’épée, point de bonheur.


Alger le 24/05/2006

Un profond amour
Face sans surface
Rapide la casse.
De ton souffle je suis loin
Du passé j’en prends soin.
Du sol que tu foules
Eloigné, je reste l’absent.
Sur le mien je coule
Je n’ai plus vingt ans
Laisse moi imaginer
Sur un nom m’attarder.

Amour profond
Nous, nous aimons
Laisse moi m’accrocher
Comme ce vieux cocher.
L’attente m’a amoché
Comme cette tige fauchée.
J’ai perdu le bout du fil,
L’atrocité devient fertile
Les champs sans idylle
Dans mon cœur, s’empilent
Gris et noir, défilent.

Cage d’honneur et de rêve
Entre tes bras, je me relève.
Laisse moi caresser l’espoir
Même du fond du parloir
Victime, qui encore croire
L’injustice, venez la voir.
Mère creuset, de la misère
Son mari, nid du pervers
Pour ses frères ciel et terre
Ses sœurs, peuvent tout faire
Jadis, d’elle j’étais fier
Aujourd’hui, le grand hiver.
Qui ose dire le contraire
Je vois tout de ma tanière.

Laisse-moi souffler et aspirer
La brise de la noble liberté.
Par ta beauté je reste attiré
Par ton charme je suis envoûté.
Laisse-moi retrouver ton amour
Goûter aux fruits de tes jours
A la fraternité, qui est sourd ?
Dans l’égalité point de détours.


Alger le 24/06/2006


Un amour sain ne meurt jamais. Il vous suit jusqu’à la tombe. Il est comme une tache indélébile que nul détergeant ne peut venir à bout. Il est tel cette source, jaillissant de la montagne qui coule pour former une rivière laquelle, à son tour s’en va défier la nature pour se jeter soi dans un profond gouffre soit dans la mer. Ce dit amour n’a pas besoin de mots pour survivre afin de continuer d’exister au cœur de cette société qui a perdu ses sens pour se noyer dans les chemins sinueux de l’inculture. Il n’a pas besoin de trop de présences pour continuer à défier cette société tombée dans le monde où la noblesse, l’honneur et la vertu ne veulent plus rien dire. Il n’a pas besoin que l’on lui étale voir que l’on lui déroule le tapis vert en reconnaissance à son l’endurance ou encore que l’on lui sourit ou que l’on lui fait des clins d’œil puisqu’il a opté pour le respect de la solitude et de l’éloignement… Divinement protégé, sa sainteté l’aide à persister dans sa voie malgré le noir qui l’entoure sans chercher à aimer ou à être aimé ou encore à plaire. Sa pureté aussi, vous condamne au monde des déçus parce que pour une raison ou une autre vous n’avais pas pu la transmettre parce que déçu vous vous êtes retranché sur vous-même en caressant sans cesse la peur d’une autre déception… Beaucoup, oublient qu’en fermant ainsi la porte devant ce dit amour, il impose à ce petit cœur qui le (amour) porte, de se renfermer le plus souvent éternellement. Ne dit-on pas que le premier amour ne s’oubli pas ? Ne dit-on pas que le meilleur amour c’est celui qui reconnaît le droit du sacrifice et l’honore... Dans la vie d’un homme quarante ans de parfait amour parfaitement partagé ce n’est rien, puisqu’il appellera sans cesse à son épanouissement mais quarante années et bien longues années de douleur vous vous devez de penser comme moi que c’est bien quelque chose…

Si tu savais
A la fin de ton chemin
On m’appelle au matin
Pour m’annoncer ce destin
Sur lequel, point de main.
Toute autre, je te retrouve
Tes yeux me le prouvent.
De mon regard je te couve
Tu n’es plus une louve.
Si tu savais
Ce que j’ai braver
Quand tu rêvais.
Si tu savais
Dans ma traversée
Ce que j’ai enduré.
Si tu savais
Quand, sollicitée
Tu m’abandonnais.
Si tu savais,
Au silence je réduirais
Ce monde qui s’arrêterait.
Perdant le goût de la vie
Blanches, furent mes nuits
Malade, aujourd’hui
Tu m’appelles de ton lit.

Si tu savais
Avec cette porte fermée
Ce qui disparaissait.
Si tu savais
De larmes je lavais
Mon mouchoir caché.
Si tu savais
Quand tu tirais
Sur moi un trait.
Si tu savais
L’espoir, tu l’as tué
Le noir, étalé, remué
Plus rien ne compte plus
Le perdu n’est pas perdu
J’ai gagné l’inconnu.
Si tu savais
Ces doigts que je mordais
Heure sans jour, attristée.
Si tu savais
Mieux ne rien savoir
Je viens pour te voir.
Je prie que tu vives
Je reste dans l’autre rive.



Alger le 28/06/2006

Il nous arrive de vivre un moment de paix. (Au fait je parle de la paix de l’âme.) Nous nous imaginons un monde si beau devant lequel même les rêves ne résistent pas et se mettent à leurs tours de rêver.
Il nous arrive tant et tant de choses lorsque nous voulons oublier ce qui nous entoure que le désir de continuer ainsi dans la voie du solitaire devient si fort que nul autre sentiment ne puisse faire disparaître…

Oublies
Oublis, que j’existe
Tu es bien partie.
A la nuit je résiste
Dans le noir je vis.

Oublis, ce que je fus
Hier encore tu étais
J’ai tout perdu
Plus rien à répéter.

Oublis, les rues dévalées
Plus rien n’est à recaler
Mon passé, bien salé
Mon présent moins voilé.

Oublis, qu’on a chanté
Enrico, était notre fierté
Sur le plateau on a sauté
Un anniversaire était fêté.

Oublis, passé, ce temps
Ensemble, ces moments
Côte à côte, marchant
Sous un soleil de plomb.

Le feu, par toi allumé
Mon cœur fut brûlé.
Douleurs consumés
Le respect dans la foulée.

Maigre et pauvre, j’étais
Sous le zinc, j’habitais
Préférant le réconforté
Te voilà toute décapitée.

Pieds nus, en haillons
Dans ta vie, faible maillon.
Perdu pour toujours
Te voilà sans amour.

Je ne te blâme pas
Crois moi, je te plains
Le haut piétine le bas
Toute pensée a une fin.


Alger le 29/05/2006

Triste monde
Ainsi va, tristement le monde
Partout, rues et ruelles, grondent
Chez moi, les lits abondent.

Tous, s’élèvent contre l’obsession
Des voix appellent aux solutions
Chez moi, le retour aux illusions.

Mise en valeur les terres vierges
Partout de jolies fleurs émergent
Chez moi, du sang sur la berge.

Chez moi, triste chez moi
Aveugles et gueules de bois
Cause profonde de mon désarroi.

Hier, grande et verte fut la forêt
Aujourd’hui, la rage s’est emballée
Tout est ruine, rien à comparer
Lys et muguets, sont cisaillés


Alger le 14/06/2006

Ces quelques vers sont dédiés à tous ceux que l’injustice a fait souffrir. Qu’ils soient hommes de cultures ou d’information, avec ces quelques mots, d’une étrange simplicité je reste solidaire dans la lute contre la culture de la démagogie et du mensonge, du culte la personnalité et de la déformation des vérités.
Le retour du vieux
Rancune, sous la peau
Tribunal, cage des sots
La haine du trot au galop
Sous les yeux, rien ne vaut.
Détachant mal ses mots
Tout autour que du faux
Survivant, en huit clos
Il s’est arraché aux maux.
Toute sa vie, sous la tire
Devant lui de quoi lire
Il savait bien écrire
Il est, notre porte mire.
De l’ail, pour le détruire
L’esclave, n’a pas vu pire
Sel et piment pour nuire
Brave, il gardait le sourire
L’injustice le fait vieillir.
De l’espoir, pour rajeunir
Dans ce trou point mourir.
Dans la plume son élixir
Fatigué de conter il se retire
Dans un coin pour dormir
Demain, un bouquet à offrir
Au mauvais lecteur de rougir.


Alger le 04/07/2006

Sommes-nous à la hauteur autant des exigences de ce siècle et que de celles de notre appartenance à l’espèce humaine et par voie de conséquence la préférée de Dieu ?
Un court et insignifiant instant de « l’oubli » autant du soi que des valeurs que l’homme en général véhicule et nous voilà catapultés dans le royaume du regret et des pertes autant morales que physiques…
Les un gonflés par les uns, les autres surchauffés par d’autres, et voilà des innocents affaiblis autant par la conjoncture que par l’indifférence, s’enfoncer dans le monde de l’oubli pour s’initier aux règles de la jungle lesquelles imposent soit la force d’affronter soit le courage de tourner le dos et de s’enfermer dans son propre monde fait de larmes, de peur, d’angoisses et de remords. Vivons-nous réellement au 21 ème siècle avec toute cette technologie est ces sciences dont nous ne nous en servons que dans les moments de la confrontation bien destructive?
L’histoire d’un pays tout comme celle d’un continent ou encore celle de la planète n’est que celles dites individuelles à savoir celle que chacun de nous, réalise dans son petit coin avec sa petite famille et le sens qu’il donne au mot «voisinage »…
La véritable histoire n’est pas uniquement celle qui nous compte les pertes humaines et matérielles ou encore tel ou tel profond écart soit encre les générations soit entre leur mode vie mais c’est aussi ces grands élans autant des retrouvailles, de l’entraide, de la fraternisation et de la modération dans les relations soit individuelles soit collectives, malheureusement de nos jours celle-ci reste bien absente…
Ne sommes-nous pas appelés à la refondation de notre système autant culturel que relationnel ?
Ne sommes-nous pas interpellés devant le pourrissement du droit en général et celui de la vulgarisation de l’existence ?
Ne sommes-nous pas interpellés pour cet unique combat que nous faisons semblant d’ignorer à savoir celui l’autosuffisance et de la non pollution de la planète ?
Ne sommes-nous interpellés pour acheminer la bonne culture vers son lieu de prédilection afin qu’elle puisse s’épanouir, s’ouvrir et ouvrir les portes autant du respect que de l’entraide et de la convivialité?
Ne sommes-nous pas interpellés pour la recherche du pourquoi l’homme est-il devenu si négatif ?
Malgré l’ouverture autant des dialogues nationaux qu’internationaux autant sur les différents conflits, sur les cultures, sur les religions que sur les civilisations, lequel peut nous affirmer que nous avons réellement porté tel ou tel frein à l’esprit du mal dans toute ses généralité et au rapprochement des leitmotivs de l’existence humaine et ainsi léguer à nos enfants, un monde où il ferait bon de vivre ?
(Jusqu’à présent les réponses à ces questions ont été d’une manière comme d’une autre faites mais avec une telle légèreté qu’elles ne font que mettre en sommeil et bien sommeil les causes de ces dialogues.)
L’ouverture de la porte du mal est à la portée de quiconque pour peu qu’il oublie qu’il n’est pas seul et qu’autour de lui il y a bien d’autres qui veulent soit finir leurs jours dans le paix soit commencer leurs journées loin du tumulte voir de ce bruit aux graves résonances lorsque le monde de la convivialité et de la cordialité est bien derrière nous…
Le bruit ne tombant pas du ciel, il est bien clair que sa naissance impose plusieurs complicités bien conjuguées…
Retour à l’horreur
A chaque silence, sa muse
Dans son coin, le diable s’amuse.
Les mots de partout fusent
Sous les lits, que de méduses.

Tel l’herbe jonchant le sol
La culture n’étant plus, l’idole
Impuissante elle dégringole.
L’esprit du mal, plane et vole.


Humains, bernés, se détruisent
Sous les coups, ils s’épuisent
Le sang coule, point de prise
Là-bas, l’aigle s’extériorise.

Hurlant, les femmes s’affolent
Aux seins, l’innocent se colle.
Point d’égale chez les bestioles
Satan pour le mal est un parasol.


Le Lucifer ordonne, haine attisée
Ils se veulent voisins tout prisés
Saccagées, l’espoir est brisé
Sur la folie ils ont tout misé…


mouloudi mustapha

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