Alger le 13/02/2006

Cet homme que les uns appellent harki et que les autres qualifient de sous homme n’est autre qu’un humain voir un homme qui a respecté et honoré autant ses convictions que le sens du mot sacrifice.
C’est un homme au même titre que ces semble-t-il hommes, qui s’étirent au fil de la journée et ces autres qui s’érigent les droits qu’ils veulent comme ils veulent et qui se donnent le plus grave des droits à savoir celui de décider des uns et des autres à la place autant des concernés que de dieu…
C’est un homme qui a fait un choix et nul n’a tel ou tel droit pour le condamner pour un choix issu soit d’une profonde conviction soit du résultat autant d’une conjoncture que de la pression des conjoncturistes voir arrivistes (au large sens du mot)…
Que nous le voulons ou pas, pour peu que l’histoire reste loin des histoires et sa place est assurée… Ce dit homme n’est-il pas le principal animateur de l’insertion dont les uns et les autres nous empoisonnent l’existence?
Dans les deux sens (chez les uns et chez les autres) il a participé d’une part à la réalisation des désirs des uns et d’autre part il a fait ces autres qui se veulent aujourd’hui les veilleurs sur l’histoire et ses histoires. Que nous le voulons ou pas il a participé à faire des uns des hommes de paix et de dialogue et des autres des révolutionnaires et des libérateurs. Au fait dans tout cela n’est-il pas le bouc émissaire parfois du politique et souvent de la démagogie?
Cri d’homme
Point besoin de miroir
En qui, encore croire ?
Jusqu’à la lie boire
Ce vide pour histoire

Point besoin de discours
Les horreurs tout autour
Tout supporter par amour
Pour le pays de tel jour.

Ils étaient là et las
Ils ne le sont plus.
Victimes des trépas
Que n’ont-ils pas vu ?

Ils ont tout laissé.
A ces hommes, dépassés
Qui se veulent lettrés
Avec leurs murs, vitrés.

Ils ont tout laissé.
A ces esprits cadenassés
Qui se veulent lumières
En dressant des barrières.

Dans l’exil, glissés
Ils ont tout laissé
Souvenirs tapissés
Espoirs bien plissés
Ils étaient là et las
Ils ne le sont plus
Victimes des faux pas
Que n’ont-ils pas connu.

Les uns parlent aux sourds
Mais cultivent la haine.
Les autres sourient aux détours
Mais poignardent la reine.

Les uns accrochés à la galerie
Excellent dans la perfidie.
Les autres proies du maudit
Contre le bien, sont réunis.

Ils étaient là et las
Ils ne le sont plus
Victimes des tracas
Que n’ont-ils pas vécu.



Ces quelques vers expriment une réalité que les uns veulent gestion devant laquelle les naïfs applaudissent et que les autres veulent telle l’unique voie pour l’épanouissement auquel d’autres naïfs y croient encore...
L’illégitimité étant devenue l’unique réponse des légitimes il vaut mieux renoncer avant de se faire rappeler…
Ici et là-bas
Présent nul, avenir incertain
Attendre ! Tout est lointain.
Est-il possible d’aimer encore ?
Tout pour rien, le feu dévore.
Le silence, offrant ses caresses
Sur les tombes, s’affaisse.
Le jour, le soleil en deuil
Fait gémir, merles et écureuils.
La nuit en grande maîtresse
Défiant reines et duchesses.
Détourne, la brise du matin
Pour annoncer l’infernal train.
Là-bas, les éclairs se font voir
Vitres brisées, intact le miroir.
Ici, le tonnerre se fait entendre
Le faux au sérieux, à prendre.
Là-bas pour là-bas tout se bat
Plumes et chaises font, dégâts.
Ici, pour ici tout restera ainsi
L’illégitime nous pourri la vie.

Que de morts, point de cercueil.
Attendre ! Trop de fauteuils
Au bébés, leurres et mors
Est-il possible de rêver encore ?
Livres trop ivres s’enroulent
Les vils tapissiers déroulent
Plumes dans la boue coulent
Les canards sont en boule.
Fier, le droit offre ses services
Aux barons maîtres des sévices.
Plus de droit, libre l’injustice
Pauvreté et misère en lices.
Voilés, les espoirs s’estompent
Aux alentours la violence campe.
Parole sur parole, le verbe décolle
Geste absent, tout dégringole.
Là-bas, mer et terre s’énervent
Impuissante, la sueur observe.
Ici, à vrai dire point d’ici
Tout s’accrochent au merci.

Attendre ! Pourquoi pas
Ici comme là-bas,
L’homme tombe bien bas.

Alger le 01/09/2006


Une nation, pour progresser voir s’épanouir n’a besoin ni de clowns pour la faire rire ni de dramaturges pour la faire pleurer. Elle a uniquement besoin d’hommes à la hauteur de ses aspirations et de ses attentes. Elle a besoin d’hommes qui reconnaissent dans le sens de l’équilibre une noble œuvre à accomplir et non de ceux qui lui imposent la présence d’équilibristes, de trapéziste ou encore des acrobates…
Alors disons tout simplement, que les uns dans nos veines étanchent leurs soifs ou que les autres continuent de bercer cet espoir qui nous fait voyager à travers les maux pour des mots, il n’en demeure pas moins que d’une destination de rêve qu’elle était, la grande joie d’un certain jour, est devenue une porte ouverte sur l’enfer…

Le péril n’est plus en péril

Fruits amers ou mûrs, tombent
Entre les branches que de maux
Où est-elle passée la colombe ?
Dans le ciel que de corbeaux.

Le tonnerre annonce ses couleurs
Sur les feuilles que de cris
L’orage augmente la douleur
Sous la poudre que de plis.

Jadis, fleur aujourd’hui épine
Sur cette terre, irriguée de sang
Misère et pleurs s’enracinent.
Le rêve n’est plus au présent.
Jadis toute belle, pleine de vie
Ensemble nous l’avons connu
Aujourd’hui, sommes inconnus
Pour gagner, elle a tout perdu.
Jadis, royaume de la tendresse
Sous ce ciel de la fausse beauté
Murés, perdant sa jeunesse
L’aujourd’hui est plein d’atrocité.
Nos enfants, sans age, vieillissent
Avec ces maux qui rejaillissent
Nos filles se livrent et glissent
Les leurs, avec rage, rajeunissent.


Alger le 24/08/2006

Nul n’est dupe comme nul n’est aveugle et nul n’est laid comme nul n’est beau…Nul n’est ange et nul n’est diable comme nul n’est maître et nul n’est esclave.
Chacun de nous peut se prétendre ce qu’il veut et prétendre à ce qu’il pense sans pour autant échapper à ce que chacun de nous est et le restera…
Même lorsque, vêtu du manteau de l’égoïsme quelqu’un prétend détenir tel ou tel pouvoir ou tel ou tel savoir bien au-dessus de celui des autres il n’en demeure pas moins que nul n’a de terre de rechange comme nul ne peut se dispenser soit de ce ciel sous lequel nous existons soit de cet air que nous respirons… Quelque soit la valeur que nous nous donnons ou que d’autres nous attribuent comme quelque soit l’épanouissement de nos épaules et de nos poches, nous finirons bien dans les entrailles de cette terre que parfois nous fouillons et souvent nous profanons… Devant Dieu, il n’y a ni riche ni pauvre. Il n’y a que sa création laquelle se doit de répondre aux différentes questions relatives à son passage sur cette terre.
Les nuages aussi larges qu’ils puissent être, restent bien légers devant le vent pour prétendre, éternellement cacher le soleil… Il en de même de la vérité. Ni ces longs et beaux discours ni ces caresses dans le sens des poils ne sauraient éternellement la voiler ni ces bien nombreuses promesses ne sauraient redéfinir le sens du droit si le geste ne rejoint pas la parole…
Donc, le moment est venu d’admettre qu’il n’est plus utile de vouloir cacher à la face du monde que le droit n’est pas un droit lorsqu’il est dicté tel que nous venons de le découvrir et appliqué tel que nous venons de le voir comme il n’est plus utile de s’acharner à le peaufiner avec des noms soit du monde de la philosophie soit celui des religions soit avec des versets ou des psaumes ou encore avec ces noms issus d’un passé que les uns retrouvent tout clairsemé de joie et de bonheur et que d’autres bien plus nombreux encore n’y voient que ténèbres sur ténèbres d’où est issu ce triste royaume des labyrinthes que nous appelons «l’aujourd’hui »…
Il est temps que l’homme en général cesse de penser à l’après ceci et cela et s’intéresse plus à la préservation de ce qu’il pense être la base fondamentale de l’existence sur cette planète en ouvrant les yeux sur ce monde grouillant de serpents et de fauves à l’apparence humaine… L’après ceci et cela sans aucun doute tuera bien d’innocents mais ce présent proie à la folie aux multiples visages tuent bien plus que ce que les uns et les autres ne le pensent… Encore faut-il que ces uns et ces autres sachent que tuer ne veut plus dire uniquement ôter la vie…

Une suite dans la suite ?
Plus de brebis, point de moutons
La place est libre aux cochons.
Plus de perdrix, que d’éperviers
La forêt délivre les sangliers.
Plus d’hirondelle, que de corbeaux
Dans le formol, ils mettent le veau.
Ni cigale ni fourmis, que de boas
Il ne faut plus repasser par là.
Plus de rêve point d’espoir
Que de larmes, trop de noir.
La terre étant toujours fertile
Elle préfère, tombes et reptiles.

Espèce en voie de disparition
L’homme signe sa reddition
L’infidèle, reine de l’aujourd’hui
Le poignarde, jours et nuits.
Plus de droit, point de justice
La liberté, s’offre une cuisse.
Plus de défense, que de sentence
Au nom des valeurs, des constances.
Plus de hadiths point de religion,
Dans l’import que de contagion.
Plus d’existence, que de souffrance
Un nouveau code pour la déchéance.

Espèce, en voie de disparition
L’homme sombre dans la punition.
L’infidèle, reine de l’aujourd’hui
A tous les niveaux, fait son bruit.
Adieu, virologie et sociologie
Bonjour, scatologie et ophiologie
Adieu, couleur vive, celle du sang
Bonjour, celle de la mort d’antan
Adieu, amour fort et puissant
Bonjour royaume de l’avilissant.
Adieu, livre ouvert du réalisme
Bonjour, arène de l’idiotisme.
Adieu dans l’adieu de l’adieu
Bonjour, sans l’oubli de dieu.


Alger le 03/09/2006

Je n’invente rien, un petit tour du côté de certains tribunaux m’a permis d’aller au fond de ce dit code qui n’est autre qu’une autre, ignoble victoire de l’injustice sur le semblant de droit qui restait à ce jour défendu autant par la culture que par la religion. Je maintiens que tel qu’il est interprété ce dit code porte en lui le cachet de la défaite du bon sens pour la préservation autant du droit de l’homme, de la femme et de l’enfant que de ce que nous osons encore appeler la famille… Certains osent parler de Dieu mais oublient d’honorer ce qu’il a divinement honoré et considéré. Certains osent encore parler de Dieu mais oublient que la pièce maîtresse de l’humanité et de la nature reste bien l’homme... Je ne cite à l’appui ni les psaumes ni les versets et encore moins la parole des prophètes et des messagers… Je laisse à chacun et à chacune la voie ouverte et bien ouverte de la recherche qui s’impose pour ressusciter le vrai sens du véritable amour qui reste la base fondamentale de la sauvegarde du noble sentiment familial même lorsque celui-ci est appelé à se brouiller…

Divorce pour le divorce

Perdant son glorieux passé
Dans le sud, il s’est surpassé
Le père, ne pouvant plus l’être
Il se doit, de vite disparaître.

But atteint, pourquoi rester
Mon charme je vais le tester
Avec le juge, tout orchestrer
Disait en douce celle qui empestée.

Tout est bien de mon côté
Je dirais qu’il a fauté.
Une larme le fera sursauter
Libre, l’encrier peut tout noter.

Tout est fait pour le punir
Ce code vient tout détruire.
Sommé, de laisser et repartir
Sous les dunes de sable mourir.
Tout est fait pour l’avilir
Ce code, fait bien courir
Sur les lèvres que de sourires
Madame ne peut que jouir.


Et dire qu’il tenait à son foyer
Dans la justice, il y croyait
Juges et avocats, l’ont broyé
Dans les remords il va se noyer.


Alger le 11/09/2006

Dans la vie il nous arrive tellement de choses qu’il est de notre devoir de les transcrire afin que ceux qui nous lisent ou liront, fassent, dans leur vie, tout simplement attention car tout ce qui est vert peut ne pas être herbe tout comme tout ce qui est «être » peut ne pas «l’être ».
L’amour comme l’amitié n’ont jamais été unique et parfaits. Au même titre que les autres moyens voir éléments de notre existence évoluent, ces deux sentiments aussi évoluent. Parfois ils le font dans un sens purement humain et souvent ils sont retenus prisonniers par l’autre sentiment quoique humain mais bien gênant à savoir « le matérialisme »…
C’est vrai, à chacun sa culture comme à chacun son éducation mais, c’est aussi vrai que un et un font deux que notre appartenance à l’espèce humaine nous impose au moins la reconnaissance au différents rôles que pourrait jouer l’un de cette dite espèce et ainsi redonner à l’existence son droit à l’espérance… cette dite reconnaissance n’est pas uniquement physique un seul sourire peut avoir une portée bien plus importante lorsque la mesquinerie est absente. Tout mot sincère et fidèle à sa réelle interprétation peut ouvrir bien de porte lorsque la volonté d’aider, de soulager et surtout d’aimer garde tout son sens…Donc, le sourire, le mot et même la parole dans leur noble utilisation ne peuvent que rendent à l’humain cette voie que certains veulent la lui voiler et la volonté de reprendre tel ou tel bâton que les uns veulent «du pèlerin » et que d’autres veulent le lui confisquer. Sommes-nous assez capable pour reconnaître qu’il faut deux pour faire un monde ? Sommes-nous assez libres pour prétendre libérer notre pensée pour qu’elle puisse rejoindre ce noble chemin que nous sommes entrain de perdre avec la culture de l’indifférence ?

Ton vrai visage
Voilà, tu me fais souffrir
Sur toi j’avais trop misé.
J’aurai pu ne rien ressentir
Si, au moins il était aiguisé.
De mon front, un filet de sang
Sur ma joue, il trace sa voie
Trop rouge pour être blanc
Gris et noir aux abois.

Te voilà bien impatiente
Tu agites, mon linceul
Injuste, et insolente
Qu’as-tu fait de l’abeille ?
Mon cœur pressé, se vide
Entre mes poumons, se cherche
Trop de chaînes, trop de brides
Les artères, sont-elles des perches ?

Te voilà, tu ne l’étais pas
Toute belle, je t’ai caressé
Le ciel n’était pas aussi bas
Au respect tu m’as dressé.
Mes mains toute tremblantes
De mon corps s’éloignent
Grande, détresse violente
Tort et sort, s’empoignent.

Te voilà, on ne peint pas la rose
Infidèle, oubliant ta mission
Tu es bien devenue une chose
Toute toile a besoin de finition.
Mon dieu, aveugle j’étais
Je mérite cette sentence
Lits et paniers sans fierté
Je cultive la malchance.
Mon dieu, sincère je regrette
Naïf, disposé, j’étais prêt
Calculatrice, pour d’autres, prête
Aujourd’hui, je paye les frais.


Alger le 30/12/2006

La paix se construit-elle dans le déchirement d'un peuple et dans le piétinement des valeurs humaines?

La mort de la paix.

La paix vient d’échouer
Point sourd, point muet
Couteau dans la plaie, remué.

Toute la haine amassée
A l’acte est passée.
Pour l’humanité ce procès
Creusera encore le fossé
Entre pieds nus et chaussés.

Ils se veulent, amis et frères
Le droit, parole dans l’air
La tyrannie, sur cette terre
Porte ouverte sur l’enfer.

Ils se veulent les enseignants
De quoi? Allez le savoir
Ils taxent les autres de tyrans
Ce matin, il fallait les voir.

Longtemps cachée, la potence
Le vaincu n’ayant plus de chance
Un malin plaisir dans la sentence
Ils font évacuer la défense.

Longtemps cachée la potence
Jour de fête. Quelle violence.
Maudite soit cette inconscience
Voilà les graines de la vengeance.

Ils ne resteront pas sur leur faim
Est-ce une leçon pour certains?



Alger le 15/11/2006

Un jeune
Atrocement il souffre
Difficilement il respire
Du vide au gouffre
Ils lui parlent d’avenir.

Encore jeune, sans présent
Demain que sera-t-il ?
Tout autour, que du vent
Les promesses, une pile.

Encore jeune, les gerçures
Aux pieds, lui font mal,
Au dos, déjà des blessures
Il est tenté par le canal.

Encore jeune, plus d’espoir
Et pourtant que de parcours.
Point de lumière que de noir
Le dégoût le prend de cours.

Encore jeune, tout désarmé
Les yeux sans cesse humide
Maladif, il ne peut charmer
Ce monde à l’haleine fétide.

Encore jeune, cette avalanche
Son jour est toujours nuit
Jadis sa ville fut blanche
Qu’en est-elle aujourd’hui ?

Les portes ne manquent pas
Les charnières restent ailleurs
Dans les clés que de trépas
Le grincement est veilleur.

L’unique fenêtre vaut chère
Il faut oublier maman
Le droit mis aux enchères
Il faut revoir les parents.

L’unique fenêtre vaut chère
Il faut s’associer au diable
Le devoir mis en jachère
L’audience n’est plus fiable.

L’unique fenêtre, sur la mer
Il faut éviter de trop penser
Dans ces vers, tout est clair,
Un retour aux pas cadencés.


Alger le 08/11/2006

Lorsque le cœur est bien accroché à sa bonne place, il est difficile de ne pas comprendre ces jeunes que nous voulons destinataires et en même temps gardiens du flambeau autant de la foi que de la confiance et surtout dignes porteurs des valeurs que nous avions de nos parents, hérité et que nous voulions perpétuer…
Lorsque l’esprit et le cœur sont autant en éveil qu’à l’écoute il est difficile de ne pas suivre ces jeunes lorsqu’ils vous parlent autant de ces innombrables méthodologies de la gestion des espoirs en général et du droit à la citoyenneté en particulier lesquelles, préoccupent plus qu’elles n’occupent…
Il est difficile de ne pas les suivre dans leurs raisonnements et leurs visions sur la réalité des statistiques que les uns déforment aux grès de leurs utilisations et que les autres nous les font glisser dans telle ou telle colonne tout juste pour réconforter ceux qui passent pour être les maîtres incontestés de la démagogie aux multiples visages…
Il est atrocement difficile de laisser passer une seule parole de ce long entretien décrivant le rôle que joue la médiocrité en général et l’indifférence en particulier…
Il est difficile d’admettre l’existence d’un quelconque progrès lorsque ses assises n’est pas cette jeunesse que se voit livrée à la décadence pour ne pas dire autre chose…
Toute nation qui ne semble s’intéresser qu’à telle ou telle élite ne peut qu’être sûre et même certaine que son avenir sera aussi fragile qu’une tige de foin…
Sans aucun doute à telle ou telle période de notre semble-t-il existence, la plus mauvaise transmission du témoin a vu le jour. (C’est comme en course à quatre, la perte du témoin équivaut à la disqualification et nous voilà à leurs yeux tout simplement disqualifiés.)
Il ne sert plus à rien de se cacher derrière les conflits de générations lorsque nous parlons de jeunes. Pour peu que nous prenions la peine de les écouter et nous découvrirons qu’ils sont plus mûrs et plus ouverts que nous ne l’étions durant notre jeunesse…
Il ne sert plus à rien de chatouiller les oreilles avec de grands discours autant sur le passé que sur l’avenir tout en cachant mal cette réalité que nous vivons chaque jour au contact de cette jeunesse qui a fini pour ne plus attendre puisqu’elle est arrivée à ne plus croire…

A la mémoire des haragas morts noyés en haute mer.

L’ultime recours.

Maman, prolonge ta nuit
Au loin, tes enfants fuient.
Plie, sans eux tu te détruis
Continue de brûler les nids.

Berceau de celui qu’ils ont élit
Quatre jours et quatre nuits
Dans un hangar, entre amis
Sans sortir, dehors l’ennemi.

Non ce n’est pas une blague
Epines d’oursin plus algues
Sans armes et sans bague
Ils affrontent les vagues.

Pour rien par tous, accusés
Trop naïfs pour être rusés
Barque vétuste, abusés
Petit moteur bien usé

Boussole, n’en parlant pas
La forêt garde leurs pas.
Le courant, les entraînait
Des rues, ils se souvenaient.
De tout regret, dégagés
A leurs amis ils songeaient.
Sur le chômage, se venger
Travailler et revenir se ranger

En haute mer, survint la casse
Le cœur changea alors de place.
Implorant dieu pour sa grâce
Au loin un bateau, passe.

Les heures ne comptaient plus
Chavirant vers l’inconnu.
Le destin les ayant reconnu
Mit sur leur route des inconnus.

mouloudi mustapha

1contactez l'auteur
Page 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6- 7
accueil
orion poesie